Face au succès de la trilogie d’Apu, nous avons décidé d’aller plus loin, et de prolonger le voyage au Bengale. Satyajit Ray succède dont à Andreï Tarkovski, pour dix films en dix semaines. Une immersion dans la culture bengalie chère à l’un des maîtres du cinéma, où la musique est essentielle, que ce soit la sienne, ou celle d’un autre maître, Ravi Shankar.
« Dans l’œuvre de Ray, qui célèbre la grandeur du Bengale sans faire l’impasse sur sa réalité, la retranscription sensible de la complexité du réel est affaire de style, seule source d’une émotion authentique, au plus près de l’être. Plaisir de la surface (un visage, l’eau irisée par le vent qui se lève) et du fugace (un air de musique), tant le cinéma de Ray, à force d’être hanté par la nécessité de grandir (apprendre à vivre) et le caractère inéluctable de la fin de toute chose (la vie), procure un sentiment de plénitude, fruit du bonheur précaire, constamment renouvelé, un sentiment d’éternité. » Charles Tesson